ENG VERSION
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In the back alleys of Grumbleton, where the garbage bins overflow and the rooftops are ruled by the fiercest whiskers, there lived a scruffy old alley cat named Mortimer. Mortimer wasn’t special — or at least he didn’t think he was. His main hobbies included napping in impossible positions, stealing leftover kebabs, and chasing moths that were definitely plotting against him.
One drizzly night, Mortimer squeezed himself into a dusty attic above the town’s abandoned occult bookstore. There, nestled between a moldy stack of romance novels and a half-chewed cardboard box, was an ancient necromancy grimoire titled “Raising the Dead for Dummies.” Mortimer, being a cat and therefore the absolute monarch of sleeping anywhere he pleased, curled up right on top of it and began to snore so loudly that the ancient runes woke up just to complain.
Somewhere between purring and drooling, the grimoire’s secrets seeped into Mortimer’s tiny, stubborn brain. When he woke up, stretched dramatically, and let out a half-hearted MEEEOOOW, something peculiar happened: in the graveyard down the block, a bony hand punched through the dirt. Then another. Then another. By the time Mortimer finished licking his paw, a dozen confused skeletons had clawed their way out of their graves, drawn to their new fuzzy overlord like moths to a streetlight.
At first, Mortimer didn’t notice. He was far too busy trying to catch a suspicious fly. But when he turned the corner, he nearly leapt out of his fur: behind him trailed a rickety parade of skeletons, clacking and rattling, trying desperately to keep up. One carried a half-broken garden gnome, another wore a flower pot as a hat. All of them gazed at Mortimer with empty eye sockets full of blind adoration.
Mortimer did what any sensible cat would do — he ran straight into a dumpster, hoping they’d lose interest. They did not. Instead, they lined up outside the dumpster like groupies waiting for a rockstar, occasionally clapping their bony hands in encouragement every time Mortimer poked out his head.
The next days were chaos. Every time Mortimer meowed for food — skeletons rose. Every time he yawned too loudly — skeletons rose. One sneeze in an alley behind the fish market resurrected an entire Viking burial ground three streets over. The town’s humans soon noticed. When your neighborhood wakes up to find a skeletal marching band following a tabby cat through a bakery, you start asking questions.
Mortimer, meanwhile, hated every second. All he wanted was to nap in peace, but every time he settled on a nice warm car hood — MEEEEOOOW — another skeleton popped up to hand him a half-eaten sandwich. He tried hissing. The skeletons applauded. He tried hiding under a porch. They built him a throne of discarded pizza boxes.
Word spread. Soon, Mortimer was a legend: The Necromancer Cat. People left offerings of tuna cans and roast chickens, hoping he’d tell the skeletons to stop rearranging their garden gnomes at night. But the skeletons did whatever they wanted — and what they wanted was to worship Mortimer like the supreme fluffy warlord he absolutely did not want to be.
Desperate, Mortimer tried to get rid of them. He sat on the grimoire again, hoping it would un-necromance him. Instead, it taught him how to summon even more minions — which he accidentally did while sneezing because of the attic dust. Now, Mortimer commanded an entire skeleton army so incompetent they couldn’t even tie their own shoelaces (which was convenient, because they had no shoes).
One night, fed up, Mortimer led his bone-headed fan club into the graveyard and performed his biggest magic yet: the Ignore Me Forever Spell. Unfortunately, being a cat, he lost interest halfway through, got distracted by a beetle, and meowed at the worst possible moment. The skeletons, misinterpreting his half-finished spell, decided their master’s true wish was to be worshipped silently, but always nearby. So they stayed — lurking in hedges, peeking from gutters, popping out of trash cans to toss Mortimer the occasional fish bone.
Now, if you ever wander Grumbleton’s backstreets at night, you might glimpse him: Mortimer, the grumpy Necromancer Cat, curled up on a pile of blankets behind the butcher’s shop — with a hundred idiot skeletons hiding (badly) nearby, ready to jump out with offerings of stale donuts, shiny bottle caps, or a mysteriously missing garden gnome.
And Mortimer? He sleeps. He eats. He sighs. And sometimes, just to mess with everyone, he lets out a single, mighty MEEEEEEOOOW — and somewhere, under the moonlight, another skeleton’s hand breaks the dirt, ready to join the world’s dumbest undead fan club.
THE END
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VERSION FR
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Dans les ruelles crasseuses de Grincheville, là où les poubelles débordent et où les toits appartiennent aux moustaches les plus coriaces, vivait un vieux chat de gouttière nommé Mortimer. Mortimer n’avait rien de spécial — du moins, c’est ce qu’il croyait. Ses passe-temps préférés ? Dormir dans des positions impossibles, voler des restes de kebab et pourchasser des mites qu’il soupçonnait de comploter contre lui.
Une nuit pluvieuse, Mortimer se faufila dans le grenier poussiéreux d’une vieille librairie ésotérique abandonnée. Là, coincé entre une pile de romans à l’eau de rose moisis et un carton à moitié mâchouillé, se trouvait un antique grimoire de nécromancie intitulé « Réveiller les Morts pour les Nuls ». Mortimer, fidèle à sa philosophie féline du « je dors où ça me chante », s’installa pile dessus et se mit à ronfler si fort que les runes gravées sur la couverture se réveillèrent pour râler.
Quelque part entre un ronronnement et un filet de bave, les secrets du grimoire s’infiltrèrent dans le cerveau obstiné de Mortimer. Quand il se leva, s’étira de tout son long, et poussa un MIAOUUU à moitié blasé, quelque chose de bizarre se produisit : au cimetière un peu plus bas, une main osseuse sortit de la terre. Puis une autre. Et encore une autre. À peine Mortimer avait-il fini de se lécher la patte qu’une douzaine de squelettes hagards se traînaient hors de leurs tombes, hypnotisés par leur nouveau maître moustachu.
Au début, Mortimer ne remarqua rien. Il était bien trop occupé à essayer d’attraper une mouche suspecte. Mais en tournant le coin de la ruelle, il faillit sauter hors de sa fourrure : derrière lui, une procession de squelettes bringuebalants, certains coiffés de pots de fleurs, d’autres brandissant un nain de jardin comme trophée, le suivaient comme des groupies hystériques.
Mortimer fit ce qu’un chat sensé ferait : il fila se cacher dans une benne à ordures, espérant qu’ils se lasseraient. Échec total. Les squelettes se postèrent autour, tapant des phalanges comme pour l’encourager à ressortir, les orbites remplies d’une adoration béate.
Les jours suivants furent un chaos total. À chaque miaulement pour réclamer un poisson — SQUELETTE !. À chaque bâillement trop bruyant — SQUELETTE !. Un éternuement derrière le marché aux poissons ? Résultat : un vieux tumulus viking se vida de ses guerriers osseux à trois rues de là. Les humains finirent par remarquer : difficile de rester discret quand un orchestre de squelettes suit un chat qui squatte la vitrine d’une boulangerie.
Pendant ce temps, Mortimer détestait ça. Il voulait juste roupiller tranquille, mais chaque fois qu’il posait son popotin sur le capot chaud d’une voiture — MIAOUU — un squelette surgissait pour lui offrir un sandwich à moitié moisi. Il tenta de feuler : les squelettes applaudissaient. Il se planqua sous un porche : ils lui bâtirent un trône en cartons de pizzas périmées.
Sa légende se répandit. Le Chat Nécromancien ! Des habitants lui laissèrent des offrandes : boîtes de thon, poulets rôtis, morceaux de saumon. Certains glissèrent même des petits billets : « Dites à mamie d’arrêter de faire bouger mon nain de jardin la nuit ». Mais les squelettes, eux, n’en faisaient qu’à leur tête. Leur but ? Vénérer Mortimer comme le roi des poils morts-vivants qu’il n’avait jamais voulu être.
Désespéré, Mortimer retourna sur le grimoire en espérant qu’il se « dé-nécromancerait ». Mais non : un éternuement plus tard, il convoqua encore plus de bras squelettiques, qui sortirent de partout — de vieux caveaux, du jardin de la mairie, et même d’un vieux puits dont plus personne ne se souvenait.
Une nuit, épuisé, Mortimer mena sa fanfare d’ossements jusqu’au cimetière et tenta un grand sort : « Laissez-moi tranquille à jamais ». Sauf qu’il perdit tout intérêt au milieu de l’incantation (une luciole passait, c’était fascinant), miaula au pire moment, et les squelettes comprirent de travers. Résultat : ils crurent que leur maître exigeait d’être adoré en silence… mais tout le temps. Depuis, ils se cachent dans les buissons, sous les gouttières, dans les poubelles, surgissant parfois pour offrir à Mortimer une arête de poisson, un beignet rassis ou le fameux nain de jardin qu’ils continuent de voler.
Aujourd’hui, si tu flânes dans les ruelles de Grincheville la nuit, tu pourras l’apercevoir : Mortimer, le Chat Nécromancien, ronronnant sur un tas de couvertures derrière la boucherie, une armée de squelettes idiots planquée (mal) derrière les poubelles. Et parfois, quand il en a marre, il pousse un MIAOUUU monumental — et quelque part, sous la lune, une nouvelle main osseuse perce la terre pour rejoindre le fan club mort-vivant le plus débile de l’histoire.
FIN
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