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📖 Chapter 2 — Under the Umbrellas
By morning, the SECRET rain had turned Podgrad into a silent carnival.
Sidewalks gleamed with digital gold. The drops still tapped against windows.
Nobody really slept anymore.
In a crumbling building, six floors above the street, Milo, Kaya, and Oz had found refuge in a half-empty room.
Cables sprouted from the walls like wild roots. On an old mattress, Oz, still shivering, counted the coins they’d managed to save.
Kaya stared out the window, her umbrella dripping onto the warped floorboards.
Milo was hunched over a stolen keyboard, fingers hammering away.
On his screen: a cascade of green code — his bypass, his “hole”, his dream.
But every attempt brought the same cold answer:
DON’T RUN
DON’T RUN
DON’T RUN
He slammed his fist on the table.
— He’s blocking us again! He’s everywhere, this ghost!
Kaya sighed, eyes still on the street.
— Maybe he’s not a ghost. Maybe you’re just dreaming.
Milo spun around, anger flaring.
— And what’s your plan? Go out there with a bucket and scoop up rain like everyone else?
Kaya shrugged, her gaze drifting over the umbrellas below.
— Everyone’s already forgotten. That’s Podgrad. We’re wet, we’re rich, and we don’t even know why.
Down on the street, office workers lined up in the rain, shoulder to shoulder, multicolored umbrellas blooming like artificial flowers.
At every downpour, they filled plastic bags, emptied their pockets, then emptied them again…
A crackling loudspeaker repeated the same line:
Please move aside after collection.
Please move aside after collection.
But no one ever moved aside.
Further down, under a crumbling archway, the paranoid poet — the one with the white umbrella — watched the crowd.
His drenched notebooks hung around his neck like tattered talismans.
He spoke to no one and everyone at once:
— Each coin, each drop… A memory slipping away. You feel it? You’re forgetting your names. Forgetting why you cry. Forgetting why you laugh…
No one listened.
Meanwhile, in an underground parking lot, Podonok calmly closed his laptop.
He pulled off his mask and tossed it onto the dashboard of an old car.
His face wasn’t terrifying — just an ordinary man, tired, stubble rough on his chin, purple rings under his eyes like bruises on a map.
He slipped a USB stick between his teeth.
— They all run… but they always come back, he murmured.
He stepped out, slammed the car door, and melted into the shadows.
In an abandoned subway station, a flickering projector cast light onto damp brick walls.
A lone figure stood before the screen, face painted like a fresh corpse, sequin dress glittering in the flicker.
She hit “REC” on her phone:
— War is not a movie. War is not a movie.
Her handle blinked in the corner: @DeadGoddess
Thousands watched. Comments pulsed like heartbeats:
$SECRET to the moon!
When lambo?
Sell?
She raised a finger like a cursed priestess:
— You’ll never sell.
Down the tunnel, rats skittered in circles under a thin drift of golden dust falling from cracked concrete above.
Back in Milo’s hideout, Oz, the youngest, suddenly lifted his head.
— What if we just left?
Milo stared at him like he’d spoken blasphemy.
— Leave? Go where?
— Somewhere else. Somewhere it doesn’t rain.
For the first time in a long while, Kaya let out a sad, crooked smile.
— And you really think that place exists?
Oz shrugged, eyes honest.
— Maybe.
Milo sighed.
He opened the window.
Outside, the rain still fell.
He held out his hand.
A coin landed in his palm.
It was warm, almost alive.
He squeezed it so hard it cut his skin.
A single drop of blood.
A drop in an ocean.
Below the city, Podonok was already walking toward a new terminal.
USB drive in his pocket.
A plan in his head.
And in the shadows, red umbrellas were starting to bloom.
They claimed they would stop the rain.
But in Podgrad, the rain always wins.
FR
📖 Chapitre 2 — Sous les Parapluies
Au petit matin, la pluie de SECRET avait transformé Podgrad en un carnaval silencieux.
Les trottoirs luisaient d’or numérique. Les gouttes cliquetaient encore contre les fenêtres.
Personne ne dormait vraiment.
Dans un immeuble décrépit, six étages au-dessus du sol, Milo, Kaya et Oz s’étaient réfugiés dans une pièce à moitié vide.
Des câbles sortaient du mur comme des racines folles. Sur un vieux matelas, Oz, encore tremblant, comptait les pièces qu’ils avaient sauvées.
Kaya regardait par la fenêtre, son parapluie gouttant sur le plancher.
Milo, lui, tapait furieusement sur un clavier volé.
Sur son écran, une cascade de lignes vertes — son bypass, son « trou », son rêve.
Mais à chaque tentative, la même réponse :
DON’T RUN
DON’T RUN
DON’T RUN
Il frappa la table du poing.
— Il nous bloque encore ! Il est partout, ce fantôme !
Kaya soupira.
— Peut-être qu’il est pas un fantôme. Peut-être que c’est juste toi qui rêves.
Milo se retourna, furieux :
— Et tu proposes quoi ? De sortir avec un seau et de récolter jusqu’à oublier qui on est ? Comme tout le monde ?
Kaya haussa les épaules, le regard toujours vers la rue :
— Tout le monde a déjà oublié. C’est ça, Podgrad. On est mouillés, on est riches, et on sait même pas pourquoi.
Dans la rue, les employés de bureau formaient des files sous la pluie, serrés les uns contre les autres, parapluies multicolores ouverts comme des fleurs artificielles.
À chaque averse, ils remplissaient des sacs plastiques, vidaient leurs poches, vidaient leurs poches encore…
Un vieux haut-parleur crachait une voix synthétique :
Veuillez vous écarter après collecte.
Veuillez vous écarter après collecte.
Mais personne ne s’écartait jamais.
Plus loin, sous un porche, le poète paranoïaque — celui au parapluie blanc — observait la foule.
Ses carnets trempés pendaient autour de son cou comme des colliers.
Il parlait à personne et à tout le monde à la fois :
— Chaque pièce, chaque goutte… Un souvenir qui coule. Vous le sentez ? Vous oubliez vos prénoms. Vous oubliez pourquoi vous pleurez. Vous oubliez pourquoi vous riez…
Personne ne l’écoutait.
Au même moment, quelque part dans un parking souterrain, Podonok refermait calmement son laptop.
Il retira son masque, le jeta sur le tableau de bord d’une vieille voiture.
Son visage n’avait rien d’effrayant : c’était celui d’un homme banal, fatigué, avec une barbe mal rasée et des cernes qui dessinaient des cartes sous ses yeux.
Il sortit une clé USB qu’il serra entre ses dents.
— Ils courent tous… Mais ils reviennent toujours, murmura-t-il.
Il sortit du véhicule, claqua la porte, et disparut dans l’obscurité du parking.
Dans une station de métro abandonnée, un projecteur bricolé illuminait un mur de briques humides.
Une silhouette se tenait devant l’écran, visage maquillé en zombie, robe pailletée, téléphone à la main.
Elle tapotait « REC » :
— War is not a movie. War is not a movie.
Son pseudo clignotait en haut de l’écran : @DeadGoddess
Des milliers de followers. Des commentaires qui clignotaient à chaque seconde :
$SECRET to the moon!
When lambo ?
Sell ?
Elle leva un doigt, comme une prêtresse maudite :
— Vous ne vendrez jamais.
Et dans le tunnel, les rats couraient en cercle, sous une pluie fine de poussière d’or tombée du plafond fissuré.
Retour dans l’immeuble de Milo.
Oz, le petit frère, leva soudain la tête.
— Si on partait ?
Milo le regarda comme s’il venait d’entendre une hérésie.
— Partir où ?
— Loin. Là où il ne pleut pas.
Kaya, pour la première fois depuis longtemps, esquissa un sourire triste.
— Et tu crois qu’il existe un endroit comme ça ?
Oz haussa les épaules, l’air sérieux :
— Peut-être.
Milo soupira.
Il ouvrit la fenêtre.
Dehors, la pluie tombait encore.
Il tendit la main.
Une pièce tomba dans sa paume.
Elle était tiède, presque vivante.
Il la serra si fort qu’elle lui coupa la paume.
Du sang, une goutte.
Une goutte dans l’océan.
Sous la ville, Podonok marchait déjà vers un nouveau terminal.
Une clé USB en poche.
Un plan en tête.
Et dans l’ombre, les parapluies rouges commençaient à fleurir.
Ils disaient qu’ils arrêteraient la pluie.
Mais à Podgrad, la pluie gagne toujours.
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